Que vous soyez locataire ou propriétaire, vous avez forcément croisé ce document lorsqu’il est question de votre logement. Aujourd’hui, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un incontournable dans la question de la rénovation énergétique.
Un diagnostic de performance énergétique : qu’est-ce que c’est ?
Le diagnostic de performance énergétique est un diagnostic réalisé sur des biens immobiliers, à la charge du propriétaire ou du bailleur. Ce document est à présenter lors de la vente ou la location du logement. Il comporte des indications sur votre habitation en quatre points :
- La consommation annuelle d’énergie en kW et en euros. Cela comprend la consommation de 5 usages : chauffage, refroidissement, éclairage, eau chaude sanitaire et auxiliaire.
- La position dans les classements « Énergie », avec la consommation d’énergie primaire, ainsi que « Climat » pour l’émission de gaz à effet de serre, les 2 par m2 par an. Il s’agit des fameux tableaux de A à G : en dégradé de vert pour le classement « Énergie » et en violet pour le classement « Climat ».
- Le descriptif du logement : bâti (fenêtres, portes, plafond, plancher…) et systèmes (pompe à chaleur, radiateur électrique, ballon d’eau chaude…).
- Les recommandations d’améliorations énergétiques et des potentiels travaux pour y parvenir. Il ne s’agit là que de conseils, dont l’expert est dans l’obligation de vous faire part et ne sont pas à titre obligatoire (contrairement aux diagnostics concernant le plomb, l’amiante, etc).
La partie la plus connue est le classement énergétique. En effet, il s’agit des informations qui doivent obligatoirement figurer sur les annonces lors d’une vente ou d’une location de biens immobiliers. Les habitations possédant la classe A et B sont considérées comme des logements économes tandis que ceux ayant la classe E, F ou G sont surnommées « passoires thermiques ».
Comment fonctionne un DPE ?
Ce diagnostic doit être réalisé par un expert personnellement certifié (et non l’entreprise) issu d’un centre de formation agrégé COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Il en revient de la responsabilité du bailleur du bien immobilier de vérifier la validité de la certification de l’expert auprès de l’organisme certificateur.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) sera ensuite transmis à l’Agence de transition écologique (ADEME) afin de fournir au dossier un numéro à 13 chiffres pour le rendre valide. Ensuite seulement le DPE sera remis au bailleur du logement expertisé.
Récemment mis à jour le 1er juillet 2021, la période de validité des diagnostics de performances énergétiques est de 10 ans.
Si vous avez réalisé votre diagnostic avant le 1er juillet 2021, la période de validité se retrouve altérée :
- DPE valide jusqu’au 31 décembre 2022 si réalisé avant le 31 décembre 2017
- DPE valide jusqu’au 31 décembre 2024 si réalisé entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021
Comment améliorer son diagnostic de performance énergétique ?
Vous êtes propriétaire et vous avez déjà eu un diagnostic de performance énergétique ?
La première étape consiste donc à entamer les travaux qui sont recommandés. Il peut s’agir d’isoler une ou plusieurs parties de la maison : les murs, les combles perdus ou aménageables…
Si tout est bon de ce côté, peut-être qu’on vous a remonté la forte consommation du système de chauffage actuellement en place. Pour cela, l’installation d’un modèle plus récent et performant ou d’une pompe à chaleur sera une excellente solution.
Si vous êtes propriétaire d’une maison, des travaux d’installation de panneaux photovoltaïques peuvent vous être proposés si votre DPE est suffisamment récent. En effet, passer à l’autoconsommation électrique permet d’avoir un logement plus économe.
Il existe aussi d’autres types de travaux comme l’installation de fenêtres double vitrage.
Toutes ces solutions ont pour but d’améliorer votre diagnostic de performance énergétique.
Pourquoi entamer des travaux de rénovation énergétique conseillés par le DPE ?
Ces travaux permettent aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires de faire baisser les factures énergétiques. C’est pour cela qu’on parle de logements économes pour les biens immobiliers classés A ou B par le DPE. Il y a également un enjeu environnemental. Moins nous utilisons d’énergie grâce à un domicile bien isolé, moins nous puisons d’énergie pour nous chauffer convenablement et moins nous polluons.
De nouvelles normes entrent en vigueur afin de lutter contre la précarité énergétique et l’habitat indigne.
Actuellement les annonces de locations classées F et G par le DPE doivent avoir la mention « Logement à consommation énergétique excessive ». Une mention peu avantageuse dans la recherche de locataires. Les logements classés F et G qui font l’objet d’un bail en tant que résidence principale subissent un gel des loyers demandés aux locataires. C’est-à-dire qu’on ne peut pas augmenter le prix du loyer au cours du bail.
En 2023, il sera impossible pour les propriétaires de louer des logements qui consomment plus de 450 kWh par m2 et par an d’énergie finale (EF). En effet, ils seront désormais considérés comme des logements indécents et donc interdit d’être mis en location. Une partie des biens immobiliers classés G est concernée : environ 191 000 logements, la plupart chauffés au fioul ou au gaz. Cette mesure concerne uniquement les nouveaux contrats de location à compter de 2023 et non les baux actuellement en cours.
Pour connaître votre consommation d’énergie finale, il suffit de prendre votre DPE, regarder votre classement énergétique qui est établi en énergie primaire et faire le calcul avec le coefficient indiqué à la page 3 du nouveau diagnostic de performance énergétique. Vous saurez rapidement si votre logement est encore considéré comme décent.
Cependant, l’intégralité des habitations classées G sera interdite à la location en 2025. Les classes F et E suivront respectivement cette impossibilité à la location respectivement en 2028 et 2034.
C’est pour cela que nous vous conseillons de réaliser le plus tôt possible vos travaux de rénovation énergétique afin que vous ne soyez pas pénalisés par les nouvelles normes qui entreront en vigueur.
Faites le test !